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NOTRE CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE DU PROJET EOLIEN SAINT-VINCENT COMMUNE D’ICHY

Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Nous nous inquiétons de l’implantation d’un nouveau projet éolien dans le SUD-OUEST de
la Seine & Marne.
J’interviens dans cette enquête publique en tant que Président de l’Association de Défense
de L’Environnement du Sud Ouest de Seine & Marne (ADESO77).

  • Plusieurs communes du SUD OUEST 77 sont directement concernées par le périmètre
    de l’enquête publique, notamment Bromeilles, Puiseaux, Beaumont du Gâtinais,
    Gironville, Arville, Mondreville, Obsonville, Avrilmont, Aufferville, Sceaux, Auxy,
    Beaune … et Château-Landon ;
  • Ces communes, qui accueillent déjà pour certaines des parcs éoliens, seront
    impactées par la densification et la saturation que décrit la MRAe d’Ile de France
    dans son avis N° APJIF-2023-021 en date du 13/04/2023.
  • Notre démarche est cohérente avec les statuts de notre association et son objet qui
    est de :
  1. Défendre l’environnement et protéger les espaces naturels, le patrimoine bâti, la qualité́
    des paysages, de la faune, des sites et du patrimoine des habitants des communes
    d’Aufferville, Bougligny, Châtenoy, Chevrainvilliers, Faÿ-lès-Nemours, Ormesson, menacés
    notamment par l’implantation d’éoliennes et des équipements qui leur sont liés dans un
    rayon de 10 km de chaque habitation concernée de chaque village listé ci-dessus.
  2. Défendre le cadre de vie, l’environnement, la propriété, la tranquillité, la santé et la
    sécurité des habitants du territoire cité ci-dessus, contre tous actes et décisions intervenant
    en matière administrative, urbanistique, environnementale et immobilière qui apporteraient
    une nuisance à la qualité de vie des habitants.
  3. Sensibiliser l’opinion publique aux problèmes d’environnement par toutes campagnes
    d’information et d’action, et de former ses membres à la connaissance du patrimoine, des
    espèces animales et végétales et de l’environnement dans la zone définie au premier point.
  4. Défendre l’identité culturelle des paysages et du patrimoine, ainsi que les intérêts
    naturels, économiques, historiques et sociaux.
  5. Lutter, notamment par toutes actions en Justice, contre tous projets ou installations
    notamment les parcs éoliens et les unités de méthanisation dans la zone définie au premier
    point, qui sont incompatibles avec les sites remarquables, paysages, monuments, équilibres
    biologiques, espèces animales et végétales, et avec la santé et la sécurité des habitants ainsi
    qu’avec la sécurité et la salubrité publiques. L’association se réfère notamment à cet égard à
    la Convention Européenne des Paysages.
  6. Soutenir et porter les actions de groupes ou collectifs ayant les mêmes buts que
    l’association dont le Collectif Anti-Eolien du Sud-Ouest Seine et Marne (CAESO77).
  7. Prémunir la dégradation des ressources naturelles.
  8. Défendre l’application des lois et règlementations territoriales en vigueur.
  9. Favoriser le développement de projets utiles à la vie de l’Homme et respectueux des sites
    naturels et répertoriés.
  10. Plébisciter les technologies d’économie d’énergie efficaces et vraiment écologiques.
    L’association ADESO77, afin de répondre aux inquiétudes de ses adhérents et des habitants
    du Sud 77, est ici légitime pour porter un avis argumenté à la commission d’enquête pour le
    parc éolien « ENERGIE DE SAINT VINCENT » d’ICHY.
    Sur la localisation de ce parc dans le sud-ouest de la seine et marne :
    Le site d’implantation des éoliennes prévues par le projet se situe sur des parcelles agricoles,
    à environ 1,5 km du bourg d’Ichy et 1 km des premières habitations (hameau d’Avrilmont,
    commune de Burcy et d’Obsonville). Il s’inscrit dans le paysage agricole et forestier du
    Gâtinais et se trouve en bordure sud du parc naturel régional du Gâtinais français, dont la
    commune d’Ichy ne fait pas partie.
    Impacts paysagers.
    Le choix de l’emplacement de la ZIP au regard des fortes contraintes du secteur identifiées
    par le SRE et l’atlas éolien du PNR du Gâtinais est vivement contestable. C’est d’ailleurs une
    des recommandations de la MRAe d’IDF de présenter d’autres secteurs d’implantation, et de
    justifier, sur la base d’une analyse multi-critères, que le choix retenu est celui de moindre
    impact sur l’environnement et la santé humaine.
    La MRAe reprend ici une jurisprudence du Conseil d’Etat sur le cas où les dommages à
    l’environnement sont importants et non réductibles : il est nécessaire alors de justifier que
    l’on a recherché et proposé d’autres sites potentiels, sinon la RIIPM (Raison Impérative
    d’Intérêt Public Majeur) ne peut être évoquée pour déroger au droit de l’environnement.
    Elle souligne aussi la présence du PNR Gâtinais (Parc Naturel Régional) qui est une zone
    protégée (donc risques forts de dommages à l’environnement).
    La MRAe recommande d’intégrer à l’analyse du cumul des incidences visuelles sur les bourgs
    situés au sud du périmètre d’analyse, les projets éoliens en instruction ou autorisés
    implantés à proximité dans le Loiret. L’Atlas des paysages du Loiret du Conseil
    Départemental du Loiret, qui fait référence en matière de description et perception des
    paysages, indique dans son « Document général » page 48 que :
    o « Ces ensembles paysagers ont la particularité́d’appartenir à un territoire paysager plus
    vaste.
    o Ils constituent seulement une partie de ce territoire paysagèrement continu.
    o La limite administrative du département a artificiellement interrompu cette continuité.
    o La valorisation du paysage de ces ensembles paysagers doit donc être envisagée par
    rapport à l’ensemble du territoire paysager concerné et donc être partagée avec les
    départements voisins ».
    Dans son arrêté du 2 avril 2021 n°2021-03/DCSE/BPE/EOL refusant le parc éolien Bois-del’Avenir d’Innergex sur Beaumont-du-Gâtinais, le Préfet de Seine-et-Marne indique en fin de
    la page 3 l’avis réservé du Conseil Départemental du Loiret en date du 5 nov. 2020 qui
    souligne que : « les Loirétains sont de plus en plus impactés par l’implantation de parcs
    éoliens, ce qui engendre la dégradation des paysages du département » et que « ce futur
    parc éolien aurait une incidence visuelle pour les habitants des communes du Loiret ».
    La localisation à ICHY du parc sur lequel l’association ADESO77 porte ici un avis ne
    représente pas un obstacle technique ou juridique. Les continuités paysagères et l’usage
    récent de ce procédé par le Conseil Départemental du Loiret auprès du Préfet de Seine-etMarne lors de l’instruction du parc Bois-de-l’Avenir de Beaumont en témoignent.
    Impacts visuels la nuit
    Il est à noter que l’étude du promoteur s’appuie sur des références « ALLEMANDES » pour
    préciser que l’impact visuel des feux de balisage sera négatif mais faible (p281). Avec le
    nombre d’éoliennes installées et acceptées (celles d’Arville par exemple), la nuit, les
    habitants du sud-ouest 77 ont l’impression de se trouver dans l’axe d’un aéroport et
    s’attendent à voir atterrir un avion. Les flashs rouges des éoliennes de MONDREVILLESCEAUX-GIRONVILLE-BEAUMONT-ARVILLE sont visibles depuis Egreville pourtant située à
    environ 25 km à vol d’oiseau. Et que dire des espèces animales telles-que les chauves-souris
    dont la période d’activité est principalement la nuit. Et que dire du village médiéval de
    CHATEAU-LANDON situé approximativement à la même hauteur qu’ICHY (115m) et à moins
    de 7kms du projet.
    Phénomène de saturation et d’encerclement.
    Dans ce domaine, la MRAe demande de considérer l’ensemble des projets éoliens construits,
    acceptés ou en instructions pour pouvoir évaluer le phénomène de saturation imposé aux
    habitants du Sud-Ouest de la Seine et Marne. (Avis MRAE IDF N° APJIF-2023-021 du
    13/04/2023, page 21). Basé sur le « Portail Géographique ENR »
    (https://geoservices.ign.fr/portail-cartographique-enr) notre association dénombre 86
    éoliennes en mars 2024 (voir document joint), beaucoup plus que ce qui est pris en compte
    dans l’étude d’impact du promoteur.
    L’autorisation environnementale requise pour l’installation doit prendre en compte les
    éoliennes déjà existantes pour prévenir les effets de saturation visuelle du paysage (art. L
    515-44 du code de l’environnement modifié par la loi n° 2023-175 du 10.3.2023 ; CE du
    01.3.2023, n° 459716).
    Impacts sur la biodiversité.
    La MRAe souligne aussi la présence du PNR Gâtinais (Parc Naturel Régional) qui est une zone
    protégée avec des risques forts de dommages à l’environnement. Elle recommande (page
    17) de reconsidérer la localisation du projet, en le déplaçant de quelques kilomètres, au
    regard des incidences potentielles significatives sur la population de Busards cendrés, espèce
    « en danger critique d’extinction » au niveau régional, dont le site retenu est l’un des
    bastions de nidification de l’espèce les plus importants d’Île- de-France et sur la population
    de Busards Saint-Martin et d’Oedicnèmes criards, espèces « vulnérables » au niveau régional
    et de réévaluer les mesures de bridage des éoliennes afin de réduire d’avantage le risque de
    collision avec les chiroptères. La MRAe recommande aussi de reconsidérer le modèle
    d’éolienne choisi afin de le rendre conforme aux recommandations de la Société française
    pour l’étude et la protection des mammifères visant à éviter une surmortalité́des
    chiroptères, ainsi qu’aux données issues de la littérature scientifique pour réduire le risque
    de collision avec les Busards cendrés et présenter dans l’étude les éléments du dossier de
    demande de dérogation d’espèces protégées que le maitre d’ouvrage doit déposer ;
    La MRAe précise ici deux espèces prioritaires et dont la présence nécessite un déplacement
    et ainsi une nouvelle étude d’impact.
    En réponse le promoteur (mémoire en réponse de l’avis du MRAe) confirme d’ailleurs
    l’importance cet enjeu :
    « le projet de parc éolien d’Ichy constitue un risque d’impact supplémentaire – projet de
    nature à occasionner des perturbations (risque de collision et désertion des sites de
    reproduction). Cet effet cumulatif peut in fine remettre en question le maintien du bon état
    de conservation de la population locale des « Busards ».
    ADESO77 constate que les mesures proposées ne pourront jamais supprimer le risque
    d’éradication de ces espaces menacées. A cet égard toute destruction, mutilation, capture
    ou enlèvement, perturbation intentionnelle d’une de ces espèces est strictement interdite et
    ne peut être considérée comme accidentelle comme le stipule la loi 2016-1087 du
    08/08/2016.
    Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la
    mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le
    milieu naturel.
    Et que d’autre part, les mesures de bridages proposées ne sont pas en conformes aux
    préconisations du Groupe Chiroptères Centre de 2019 (mesures de bridages « du 15 mars au
    15 novembre : quand la vitesse du vent est inférieure à 8 m/sec (mesurée à hauteur de
    nacelle), et quand les températures sont supérieures à 8°C et cela tout au long de la nuit ».
    La réponse du promoteur (Réponse à la Recommandation n°6 en page 18) ne peut être
    considérée comme suffisante.
    Impacts dus au Bruit
    Les éoliennes du parc « Énergie de Saint-Vincent » s’implantent sur des parcelles agricoles, à
    environ un kilomètre des habitations les plus proches.
    L’étude acoustique, datée de juillet 2021, a été réalisée par le maître d’ouvrage et jointe au
    dossier. La campagne de mesures acoustiques a été menée, elle du 1 au 27 mars 2018 pour
    caractériser l’ambiance sonore initiale. Les niveaux de bruit ambiant31 ont été modélisés, et
    les émergences sonores ainsi que les dépassements prévisionnels ont ainsi été calculés, pour
    différentes vitesses de vent allant de trois à dix mètres par seconde
    Afin d’émettre moins de bruit et de ne pas dépasser le niveau d’émergence autorisé, le
    maître d’ouvrage prévoit un plan de bridage des éoliennes applicable lorsque certaines
    vitesses du vent sont atteintes en période nocturne. Les détails de cette technique, dont les
    différents modes de bridage, sont présentés dans l’étude acoustique (Tome 4.2 – Volet
    acoustique, p. 46-47). La MRAe constate que le coût prévisionnel que représente la mise en
    place de cette mesure n’est pas chiffré, l’étude d’impact se limitant à indiquer qu’elle
    entraînera une « perte de productible » (p. 378).
    L’étude d’impact précise que « les incertitudes inhérentes à tout calcul et mesure
    acoustique, ainsi que les hypothèses prises doivent entraîner une vérification et une
    validation par une campagne de mesure à la mise en service du parc éolien » (p. 280). Le
    maître d’ouvrage prévoit ainsi de mettre en place un suivi acoustique après la réalisation du
    parc éolien (mesure E7). La MRAE fait remarquer que la norme NF S31-114, à laquelle
    l’étude d’impact fait référence concernant les conditions de réalisation des mesures de
    réception acoustique (p. 378), n’est plus d’actualité. En effet, elle était en projet et
    initialement mentionnée par l’arrêté du 26 août 2011, mais a été remplacée par le protocole
    de mesure de l’impact acoustique d’un parc éolien terrestre. La MRAe souligne que le
    dossier n’indique pas quelles mesures de réduction de l’exposition sonore des habitants,
    d’adaptation du plan de bridage ou d’autres natures, seront prises en cas de niveaux sonores
    mesurés plus élevés que ceux modélisés et attendus.
    ADESO77 constate que l’étude d’impact, pour ce qui concerne l’environnement sonore n’est
    pas conforme à la règlementation. Le Conseil d’État a annulé, le 08/03/2024, l’ensemble des
    dispositions concernant les trois versions successives du protocole de mesure de nuisances
    sonores censé protéger la santé des riverains. Les projets en instruction doivent donc
    impérativement refaire une évaluation environnementale complète
    Impact sur le tourisme et l’immobilier
    Le promoteur indique dans son étude d’impact sur l’environnement et la santé humaine
    (p270) que dans l’aire immédiate ou éloignée du projet, les enjeux touristiques sont faibles
    et qu’aucune structure d’hébergement n’est présente. De nombreux habitants de la région
    ont initiés des projets de gites ruraux ou maison d’hôtes pour proposer des hébergements
    aux visiteurs de nombreuses curiosités de la région : Village médiéval de CHATEAU-LANDON,
    LARCHANT avec la basilique St MATHURIN et sa centaine de grottes ornées, dont la grotte à
    la peinture remontant au Mésolithique, le site archéologique AQUAE SEGETAE de SCEAUXDU-GATINAIS, le site préhistorique d’ORMESSON, etc . Non, ADESO77 dénonce avec fermeté
    les allégations du promoteur. Tous les investissements réalisés pour le tourisme seront
    ruinés par les projets éoliens dont celui d’ICHY.
    Le promoteur indique (page 49 du Résumé Non Technique de l’étude d’impact sur
    l’environnement et la santé humaine) que « Contrairement aux idées préconçues qui
    associeraient l’implantation d’un parc éolien à la dégradation du cadre de vie et à une baisse
    des valeurs immobilières dans le périmètre environnant, les résultats de plusieurs études
    scientifiques européennes et américaines relativisent les effets négatifs des parcs éoliens
    quant à la baisse des prix de l’immobilier ».
    En France (le promoteur se réfère à des études européennes et Américaines) la dévaluation
    immobilière des habitants est réelle. Le dernier jugement de la cour d’appel de RENNES du
    12/03/2024 pour l’affaire entre la société “FP LUX WIND” et 16 plaignants de l’Yonne
    (département limitrophe avec la Seine & Marne) condamne la sas FP Lux Wind à payer au
    titre de la réparation du préjudice de dépréciation immobilière des sommes importantes qui
    représentent entre 20% et 40% de la valeur retenue pour les différents biens immobiliers
    considérés. Le constat est clair et le promoteur essaie de tromper la population située à
    proximité des parcs éoliens et des investisseurs de l’économie participative.
    Impact sur le village de FAY-LES-NEMOURS
    Le projet d’ICHY sera le quatrième projet éolien à être raccordé au poste RTE de Faÿ-lèsNemours. A chaque projet les voiries sont complètement détruites et les travaux durent des
    mois pendant lesquels il est difficile de circuler. Sans compter les désagréments dues à la
    poussière et aux engins qui tournent à des horaires incompatibles avec la santé des jeunes
    enfants. A chaque projet les trottoirs sont détruits et impraticables. Les entreprises les
    utilisent pour faire des tranchées ou pour stocker leurs matériaux. La sécurité des enfants se
    rendant aux arrêts de bus est loin d’être assurée pendant ces périodes. On a même vu un
    câble 20kV enseveli chez un particulier (rue des prés). D’ailleurs, la MRAe note que le
    promoteur doit actualiser l’étude d’impact, une fois le tracé et les modalités de réalisation
    du raccordement électrique externe … par la présentation d’un état initial complet et par
    une analyse approfondie de leurs incidences potentielles, et des mesures d’évitement, de
    réduction, voire de compensation, adaptées. Du fait des projets successifs et potentiels, le
    département ne veut plus s’occuper de la route départementale traversant le village. Le
    choix du passage du câble n’est pas discuté en mairie et son acheminement est souvent
    conditionné au passage par la distance la plus courte donc financièrement moins coûteuse
    sans négociations possibles. Vous avez dit « concertation » ??
    Sur l’économie participative
    ARKOLIA Énergies, a initié un projet éolien sur la commune d’Ichy dans le département de la
    Seine-et-Marne (77), et s’est associé à Énergie Partagée et au SDESM Énergies pour
    développer un projet local et participatif. Les adhérents-souscripteur d’Energie Partagée ont
    été sollicités par Energie Partagée pour contribuer positivement à l’enquête publique. La
    très grande majorité de ces adhérents habitent à Paris ou la proche banlieue Parisienne et
    ne seront pas impactés par les désagréments de tous ordres provoqués par les éoliennes
    d’ICHY. Monsieur le commissaire enquêteur ne devrait pas considérer ces contributions
    comme légitimes, le cadre de vie de ces personnes n’étant pas directement impacté.
    ADESO77 de devrait-il pas demander à toutes les associations de défense de
    l’environnement de France et des DOM-TOM de se prononcer contre le parc éolien d’ICHY
    qui ne les concerne pas ?, et nous ne faisons pas cela car nous respectons le périmètre de
    l’enquête publique.
    Production ENR locale
    Le projet de parc éolien « Énergie de Saint-Vincent » participe à la mise en œuvre des
    objectifs nationaux et régionaux en matière de développement des énergies renouvelables
    et de lutte contre le changement climatique. Mais l’Autorité environnementale observe que
    le dossier ne replace pas le futur parc « Énergie de Saint-Vincent » dans le contexte de la
    production intercommunale et régionale d’énergie d’origine éolienne (page 22). C’est
    pourtant indispensable pour appréhender la mesure dans laquelle le projet participe à
    l’atteinte des objectifs de production d’énergie éolienne territoriaux. D’après les données
    fournies par le réseau d’observation statistique de l’énergie et des émissions de gaz à effet
    de serre en Île-de-France (ROSE-Energif), le territoire de la communauté de communes du
    Gâtinais – Val de Loing est déjà autosuffisante en production électrique par les énergies
    renouvelables existantes sur son territoire (voir rapport du Responsable des ENR
    intermittentes et non pilotables CCGVL).
    ADESO77 note d’ailleurs que la production annuelle annoncée par le promoteur (52,4 GWh)
    est très largement surestimée au regard du facteur de charge moyen constaté par RTE (27%)
    qui ne ressort qu’à 42 GWh maximum avec ce facteur de charge.
    Sur la concertation
    Le promoteur note dans son « Résumé Non Technique de l’étude d’impact sur
    l’environnement et la santé » (page 24) que plusieurs réunions et conseils municipaux avec
    les élus ont eu lieu, qu’un Comité Territorial (CoTer) a été mis en place pour informer les élus
    de 10 communes à moins de 4 km autour de la zone du projet (Aufferville, Arville,
    Bromeilles, Burcy, Desmonts, Garentreville, Gironville, Ichy, Obsonville, Puiseaux) et la
    Communauté de Communes Gâtinais-Val de Loing. L’objectif étant de donner une vraie
    place aux élus dans les orientations du projet. Le promoteur résume que, « au final, la
    participation a été assez faible au regard du nombre d’habitants concernés par le périmètre
    de la concertation (soit une majorité de la population plutôt indifférente au projet) ;
    quelques opposants se sont mobilisés ».
    ADESO77 note que FAY-LES-NEMOURS, pourtant largement impacté par tous les projets
    éoliens dans cette région, n’a pas été invité.
    ADESO77 précise que la plupart des conseils municipaux des environs, sauf ICHY bien
    entendu) se sont manifestés contre tout nouveau projet éolien et en particulier celui d’ICHY
    D’autre part, un précédent projet sur ICHY – OBSONVILLE avait suscité de nombreuses
    réactions
    Déjà, en décembre 2017 le Collectif Anti Eolien Sud Ouest 77 (CAESO77) était intervenu
    contre un projet éolien sur la commune d’Obsonville présenté par Eco-DELTA en septembre
  11. La lutte avait été longue avec informations des habitants de la région, pétitions,
    articles de journaux, avis défavorable du PNR du Gâtinais français, …, mais le résultat positif
    puisque ce projet n’a finalement pas vu le jour.
    Aujourd’hui, pour le projet « Parc éolien de St VINCENT », le Maire d’Obsonville lance un crie
    d’alarme à sa population contre ce projet par une lettre aux Obsonvilloises, Obsonvillois et à
    tous les habitants des villages voisins.
    Sur l’emploi local
    La création d’emplois locaux par la filière éolienne et sur sa fiscalité. La filière industrielle
    quasiment inexistante en France (savoir-faire allemand, danois…) ne semble génératrice
    d‘aucune activité pérenne localement. Par ailleurs, la fiscalité est, somme toute, bien peu
    avantageuse pour les communes d’implantation en compensation des nuisances induites.
    Les entreprises intervenantes pendant l’installation ne sont généralement pas locales.
    Sur l’étude d’impact concernant le 77 :
  • L’étude paysagère présentée dans le « Tome_4_3_Volet_Paysage_Etude_Impact»
    indique :
    o Page 33, un impact sur le patrimoine, notamment sur l’église de PUISEAUX
    qui est complétement écrasée par les éoliennes ; (voir aussi p 46 et 47
    o Page 54 & 55, Tout projet d’envergure modifie le paysage et présente
    forcément un impact visuel (c’est le constat du promoteur).
    o Page 63 ; Le projet éolien est en co-visibilité avec Bromeilles (le point de vue
    est trompeur et le photo montage ne montre pas Bromeilles).
    Effet cumulatif (Page 94) Indice d’occupation de l’horizon : Quatre villages ou hameaux
    dépassent le seuil d’alerte de 120° : Avrilmont, Arville, Busseau et Ichy. L’occupation de
    l’horizon est très fort pour les villages jouxtant le projet éolien (Avrilmont, Ichy), à moins de
    2km.
  • Les carnets de photomontages montrent les éléments suivants :
    o Page 98 (Tome 4-3) : Depuis Avrilmont, une présence imposante des futures
    éoliennes ;
    o Page 99 (Tome 4-3): sur Avrilmont, une densification voire « saturation » du
    motif éolien ;
    o Page 103 (Tome 4-3): Une saturation du motif éolien même si un bosquet
    masque partiellement les parcs existants.
    o Page 105 (Tome 4-3): vue depuis la sortie Mainville, un choix de point de vue
    trompeur, avec une végétation masquant l’impact des éoliennes.
    o Page 107 (Tome 4-3): vue depuis Obsonville, un choix de point de vue
    trompeur, avec des engins agricoles et un tas de gravats masquant l’impact
    des éoliennes.
    o Page 109 (Tome 4-3): vue depuis Obsonville, une présence imposante des
    futures éoliennes masquant le clocher de Bromeilles.
    o Page 111 (Tome 4-3): vue depuis Obsonville, un choix de point de vue bien
    choisi sans aucune chance de trouver un impact.
    o Page 113 (Tome 4-3): vue depuis Obsonville, un choix de point de vue bien
    choisi derrière des arbres cachant les éoliennes. En avançant de quelques
    mètres le point de vue l’impact serait tout autre.
    o Page 123 (Tome 4-3): vue depuis Ichy, un choix de point de vue trompeur,
    sans aucune chance de trouver un impact.
    o Page 135 (Tome 4-3): vue depuis Burcy, difficile de ne pas tourner légèrement
    les yeux vers la droite pour constater le phénomène de saturation.
    o Page 145 (Tome 4-3):: une vue depuis le centre-bourg de Gironville, le
    promoteur note « Gironville présente un risque d’encerclement et de
    saturation visuelle qui est atténué par la compacité du bourg qui permet peu
    de vues sur la plaine depuis le coeur du bourg »
    o Page 153 (Tome 4-3):: une vue depuis le centre-bourg de Bromeilles (et
    pourquoi pas depuis l’intérieur de l’église !) ;
    o Depuis Bromeilles, difficile de ne pas voir les parcs existants et de constater
    l’impact des éoliennes sur l’environnement :
    Le traitement par le promoteur du volet paysager et patrimonial est clairement incomplet et
    ne permet pas d’appréhender correctement l’impact du parc sur le cadre de vie des
    habitants du Sud-77 et du patrimoine historique et architectural du territoire.
    En effet, plusieurs vues auraient dû figurer dans le carnet de photomontages, notamment :
  • Depuis la sortie d’Aufferville en direction de l’Ouest qui aurait montré une
    présence forte et une densification du motif éolien ;
  • Idem depuis la sortie de Beaumont du Gâtinais en direction de l’Est ;
  • Depuis la route de Château-Landon qui aurait montré à de nombreux endroits la
    co-visibilité des parcs depuis la sortie de Chateau-Landon jusqu’à l’entrée de
    Mondreville ;
  • Etc…
    L’absence de ces éléments peut être qualifié de « légèreté » vis à vis des communes du
    Sud77 et de leurs habitants, car c’est au pétitionnaire qu’incombe la charge de prouver
    l’absence d’impacts avec une démarche concertée et sincère.
    Sur l’avis de la MRAe d’Ile de France dans son avis N° APJIF-2023-021 en date du
    13/04/2023.qui souligne :
  • Qu’un « effet de renforcement de la saturation » visuelle (page 21), puisque
    l’étude ne prend pas en compte tous les projets éoliens encore non réalisés mais
    autorisés ou en cours d’instruction ;
  • Qu’il faut intégrer à l’analyse du cumul des incidences visuelles sur les bourgs
    situés au sud du périmètre d’analyse, les projets éoliens en instruction ou
    autorisés implantés à proximité dans le Loiret (page 21).
  • Que les documents pris en considération pour l’analyse de l’articulation du projet
    de parc éolien « Énergie de Saint-Vincent » avec les objectifs et orientations du
    Sdage du bassin Seine Normandie et du PGRI du bassin Seine Normandie sont
    obsolètes.
  • Que l’étude met en avant la compatibilité du site retenu avec le schéma régional
    éolien (SRE) bien que ce dernier ait été annulé par le tribunal administratif de
    Paris le 13 novembre 2014.
  • Que de nombreux monuments historiques sont situés dans l’ère d’étude
    rapprochée » (page 13), notamment la présence à proximité du massif forestier
    de Fontainebleau (à plus de 12 km), des monuments de Château-Landon (77), du
    site classé de la haute vallée de l’Essonne, de la forteresse de Yèvre-le-Châtel, du
    site gallo-romain de Sceaux du Gâtinais ou des buttes témoins du secteur d’Auxy
    (45).
  • Que le choix du site n’apparaît pas relevé d’une véritable étude comparative et
    itérative permettant de s’assurer d’une implantation du projet de moindre impact
    environnemental (page 13).
  • Que l’étude d’impact minimise ces contraintes au motif que « le site se situe en
    retrait des principales zones de protection naturelles et patrimoniales » (page
    (page 13)
    Il est bien visible que la MRAe d’Ile de France a perçu les insuffisances de l’étude d’impact, y compris pour la prise en compte du Loiret et de l’Essonne. Son avis est révélateur des
    insuffisances de l’approche d’arkolia dont les habitants et communes du Sud Seine-et-Marne
    ne doivent pas être les victimes !
    C’est pourquoi nous demandons à la Commission d’enquête de formuler un avis défavorable
    à l’installation de ce parc qui impacte négativement notre environnement, notre cadre de
    vie, nos monuments historiques, l’attractivité touristique de sites majeurs comme Château-Landon ainsi que l’attractivité résidentielle qui en découle.
    Pour l’association ADESO77, son président Michel COUTURIER
    president@adeso77.fr

Notre inquiétude.

Le phénomène de saturation est déjà largement présent :


Nous ne voulons pas en arriver là : (région de Chartres fin 2023)

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